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          Document proposé par : AHMED  ADDOU
QUELQUES FIGURES DE STYLE.

Repérer les figures de style est primordial pour étudier un texte en prose ou un poème. Elles servent généralement à frapper l’esprit du lecteur, que ce soit pour l’émouvoir, l’intéresser, le persuader, le faire réfléchir ou simplement pour le surprendre.
On peut classer les principales figures de style en quatre catégories :  Mise en relief./Opposition./Analogie./ Substitution.

  1-Les figures de mise en relief :

Elles mettent l’accent sur un élément en particulier, en le faisant ressortir par différents procédés :

a) L’anaphore : Elle répète un ou plusieurs mots en début de phrase ou de vers.  « C’est la ronde des sorcières   tournant l’effroi   tournant l’angoisse   tournant la mort ». (Senghor / Poèmes perdus).
b) La gradation : Elle produit un effet de crescendo ; elle accumule des mots de sens de plus en plus fort (gradation ascendante) ou au contraire de plus en plus faible (gradation descendante).  «Il clame, il crie, il hurle son innocence » (Gradation ascendante).  « Il lui reste peu de temps à vivre, quelques jours, quelques heures, quelques minutes… »  (Gradation descendante).
c) L’hyperbole : Elle est une exagération.  «Je vous l’ai dit mille fois ».

   2-Les figures d’opposition :

Ces figures font ressortir un état ou un événement inhabituel par le rapprochement de deux contraires, que ce soit par un effet de construction de la phrase ou simplement par une juxtaposition étonnante de deux mots.
a) Le chiasme : Il consiste en une construction abba d’une phrase ou d’un ou plusieurs vers. Il crée généralement un rapprochement entre les deux éléments opposés. « Les arbres s’étaient baissés vers les roncesles ronces étaient montées vers les arbres ». (Victor Hugo / Les Misérables).
  b) L’oxymore : Il consiste à placer côte à côte deux mots de sens contraire.  « Une sévère indulgence ».
  c) L’antithèse : Elle consiste à rapprocher deux idées contradictoires.  « Lui regarde en avant, elle, regarde en arrière ».

3- Les figures d’analogie :

Elles mettent en relation deux mots ou groupes de mots.
a) La comparaison : Elle rapproche deux mots ou groupes de mots à l’aide d’un outil de liaison (comme/tel/pareil à/ semblable à…).    «Il règne dans mon âme une étonnante sérénité,  semblable à la douce matinée du printemps ». (Goethe / Les souffrances du jeune Werther).
  b) La métaphore : Elle est une comparaison sans outil de liaison.  «Les mots sont les passants mystérieux de l’âme ». (Victor Hugo / Les Contemplations).
c) La personnification : Elle s’applique à des choses inanimées qu’elle rend vivantes. « Automne malade et adoré, tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies » (Apollinaire).

  4-Les figures de substitution :

a)L’euphémisme : Il consiste à atténuer et à adoucir une vérité jugée trop dure et choquante.   « Un homme  malvoyant et malentendant » (= aveugle et sourd).
b) La litote : Elle consiste à dire le moins pour exprimer le plus. « Va, je ne te hais point » (= je t’aime) / Corneille.
c) La métonymie : Elle consiste à désigner un objet par le nom d’un autre objet, ayant un lien logique avec lui (la partie pour le tout / le contenant pour le contenu…).  « Mille voiles couvraient la mer » (=les navires).  « Socrate a bu la mort » (=le verre de poison qui le fera mourir).
d) La périphrase : Elle consiste à évoquer un être ou un objet sans le désigner par son nom et en utilisant un groupe de mots.  «Avez-vous visité la ville-lumière ? » (= Paris).
Bonne chance à tous les candidats au Baccalauréat !