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Khalid Barkaoui.


Le souci majeur de tout enseignant est de développer les compétences de son groupe-classe. Pour un enseignant qui dispense des cours de langue française, il y a lieu de noter que sa vocation prioritaire est d’amener chaque élève qui est sous sa supervision à apprendre les ficelles de cette langue et à aimer cet apprentissage. L’enseignant sait pertinemment que sa mission n’est pas simple. C’est la raison pour laquelle, il cherche constamment les démarches appropriées et les outils adaptés qui puissent l’aider à concrétiser cet objectif.
Dans mon dernier article, j’ai mis l’accent sur l’épellation comme un outil pédagogique adéquat qui une fois utilisé à bon escient permet à l’enseignant d’enrichir le répertoire lexical de l’apprenant.
Aujourd’hui, dans le présent article, je focalise mon attention sur un outil pédagogique d’une extrême importance qui peut aider le maître à rehausser le niveau scolaire de ses propres élèves et les mettre dans une démarche d’acteurs de leur apprentissage respectif.
Force est de noter que le professeur avant d’entamer l’installation des ressources cognitives, il est appelé à accorder un intérêt grandissant à l’aspect relationnel. En un mot, il doit impérativement instaurer un rapport d’affection et de confiance avec ses élèves. Ce travail de fond sur la sécurité psychoaffectif et sur l’instauration de cet environnement sain, sécurisant et stimulant va inciter chaque élève à se donner à fond pour apprendre la langue et performer davantage.
L’élément qui me semble prioritaire est purement cognitif. Il s’agit de mettre en place un club pédagogique au sein de l’établissement scolaire qui priorise l’art oratoire ou la prise de parole en public. Ce club doit faire l’objet d’une concertation et d’une collaboration et s’inscrira dans le cadre du projet de l’établissement intégré.
En fait, qui dit l’art oratoire, dit forcément un travail sur la structure du discours pour convaincre l’assistance et l’émouvoir.
Dans ce club, l’élève est tenu à renouer le contact avec la lecture-plaisir pour fortifier son capital lexical et structural. Ensuite, il est tenu travailler inlassablement sa prononciation, son articulation, son débit, son rythme, son intonation pour devenir un meilleur orateur. Le plus important, l’élève adhérent au club deviendra un lecteur passionné, actif et curieux qui fait des recherches pour exceller en langue française. Ce rapport avec la lecture et la communication orale ouvrira l’horizon de l’élève sur une autre culture et une autre pensée.
On peut demander aux adhérents de faire une recherche sur les journées nationales et internationales. Cette recherche ciblée doit déboucher sur la production d’un discours cohérent et consistant. Ce discours sera présenté devant les élèves, les enseignants, la direction et les membres du jury. Le discours ne doit pas dépasser un laps de temps de 3 à 4 minutes. Le juré repose sur une grille d’évaluation pour sélectionner le candidat qui sera sacré meilleur orateur ou meilleure oratrice après les délibérations. Cette compétition vise à renforcer la confiance en soi de chaque candidat , l’amener à surmonter sa timidité, à prendre de l’assurance en portant sa voix, en faisant surgir ses émotions, en développant une communication fortement structurée et en argumentant son sujet pour convaincre l’auditoire et les membres du jury. Sans omettre l’aspect averbal et para-verbal.
Bien entendu, une cérémonie de remise des prix sera mise en place pour encourager le finaliste et ramener d’autres candidats à adhérer au club et à prendre part aux autres concours de l’art oratoire.

Khalid Barkaoui.
Membre de l’AMEF CP de Boulemane.